En Belgique, en France, en Allemagne et ailleurs, les droites populistes telles que la N-VA, le FN, Alternative für Deutschland, etc. connaissent une notoriété grandissante ainsi que quelques succès électoraux. Elles se présentent comme le visage « respectable » du fascisme, et participent à rendre « acceptables » les thèses d’extrême droite. Il existe cependant des liens étroits entre cette droite populiste et les nervis fascistes et violents.
Pas de rupture entre les extrêmes droites populistes et fascistes
De fait, une partie des cadres de la droite populiste a fait ses classes au sein de l’extrême droite fasciste ou en est proche. Théo Franken, par exemple, Secrétaire d’Etat N-VA à l’Asile et à la Migration, rendait en 2014 hommage à Bob Maes, collaborateur nazi et fondateur de la milice d’extrême droite flamande Vlaams Militant Orde ainsi que de la Volksunie. Pensons également à Jan Jambon, Vice-Premier ministre N-VA et ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, qui partagea de 1995 à 2000 avec le Vlaams Belang la direction d’un cercle de réflexion d’extrême droite, le Vlaams-Nationale Debatklub (VNDK), cercle qui offrit notamment une tribune à Jean Marie Le Pen (FN) en 1996. Le fils de Jan Jambon, Wouter, était par ailleurs président du KVHV Antwerpen, un cercle d’étudiants national-conservateur flamingant et ultra-catholique. Passés par l’extrême droite radicale, les nouveaux cadres de la droite populiste ont compris que pour arriver au pouvoir il leur fallait dire la même chose mais avec d’autres mots. Ne dites plus « nationalistes » mais « patriotes », plus non plus « défense de la race blanche » mais bien « la culture européenne est en danger », etc. L’idée reste la même mais le vocable a changé.
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